• obéir, obéir

    C'est pas possible, mais tu vas obéir oui ?!!

     

    Qu'est-ce que obéir ?

    - Obéir s'est se soumettre à quelqu'un (ou quelque chose) en se conformant à ce qu'il ordonne ou défend.

    - Vouloir que son enfant obéisse à 100% (peu probable) est un enfant soumis au désir de l'adulte.
    Ceci n'est pas profitable à l'enfant puisque ce dernier ne réfléchit pas par lui-même à ce qui est bien ou mal, à ce qu'il aime ou non, à ce dont il a envie ou pas, ...
    On l'empêche de faire ces propres choix.
    Il est alors dans la confiance aveugles et absolue de l'adulte, ce qui là aussi n'est pas judicieux.
    L'adulte étant lui-même un être humain susceptible de faire des erreurs de choix et les envies des uns ne sont pas celles des autres. (A qui le dite vous !!!)

    - Si l'on revoit le terme "obéir", il est alors tout à fait normalement humain qu'un enfant remette en doute la parole de l'adulte.
    L'enfant et l'Homme sont des êtres curieux, l'envie de découvrir et de faire sa propre expérience, ou ses propres choix, est de ce qu'il y a de plus naturel.

    - Dans la vie quotidienne, pas simple de coordonner les besoins/envies de tout le monde.
    De ce fait, en régissent des règles (heures de repas, de bain, de dodo, ... etc.) et ceci est propre à chaque famille.
    Il en va de soi que l'obéissance est indispensable lorsqu'il s'agit de la sécurité (s'attacher en voiture, ne pas courir sur un sol glissant, ne pas se pencher à une barrière quand on est  en hauteur, ne pas traverser une rue en courant, ... etc.).

    - Mais pour tout le reste, écouter son enfant et réfléchir ensemble s'il n'y a pas d'autres solutions à la demande de l'adulte.
    Ceci apprend à l'enfant à analyser, à réfléchir, à concerter, à concilier et à coopérer.

    Concrètement 

    On décide que ... s'est maintenant et "Petitou" a décidé non !
    Une guerre de oui-non, de cris, ... peut se mettre facilement en place.

    1) Sacré pyjama !
    Proposer à l'enfant s'il préfère le mettre avant ou après le repas.
    Il fera alors son choix et pour nous que importe, l'essentiel est de le mettre pour aller au dodo.

    2) Et plouf, dans l'eau !
    "Petitou" n'a pas envie de se mouiller.
    Est-il si sale que ça ne peut attendre un autre moment ?
    Souvent l'enfant refuse parce qu'il est en mode passif, lui proposer de participer (un gant, un frottage de cheveux, de s'essuyer, tenir le pommeau en essayant de le passer au-dessus des cheveux, ...).
    La douche se fait alors à 4 mains.
    Et que de bonheur dans les yeux de l'enfant qui se voit devenir maître de son corps.

    3) Bou c'est le bazard ! 
    Après avoir bien jouer, voilà qu'il est l'heure de ranger.
    Bien moins enthousiasmant d'un coup et l'enfant s'oppose.
    Si l'on essaie de se mettre à sa place, il est bien plus facile de tout sortir par contre quand il faut tout ranger, parfois on ne sait pas par quel bout commencer.
    Nous adultes avons suffisamment grandi pour s'en débrouiller seul (ou presque!).
    Le refus symbolise simplement que l'enfant a besoin d'aide.
    Alors de tourner le rangement en jeu est bien plus drôle.
    Par exemple, la dinette où va-t-elle ? Et l'enfant prend un élément à la fois pour le remettre à sa place.
    Il sait alors qu'il peut compter sur nous pour l'aider, le guider.
    Et le plus beau des actes retour qui en résulte et que l'enfant viendra spontanément aider lorsque l'on a besoin d'un coup de main.


    D'offrir un choix/une aide à son enfant n'est en aucun cas un manque d'autorité.
    Plus l'enfant peut prendre ses opinions en considération plus il sera à même de nous écouter.
    Vivre avec son enfant, le laisser être un membre actif de la maison, lui donner le droit à s'essayer à l'autonomie avant de l'acquérir, tout ceci l'encourage à coopérer.
    Et n'oublions pas que l'enfant est un être logique (pas encore déformé par la société!).


    Un être logique

    Souvent on peut s'entendre dire "mais c'est pas possible !"
    L'enfant se demande ce qui n'est pas possible puisqu'il vient de le faire.
    Toujours demander l'action que l'on veut dans l'instant et ensuite expliquer ce que l'on veut pour le futur.
    Exemple : "Ne monte pas les escaliers" alors que l'enfant est déjà dans les escaliers. Plutôt demander de descendre (action immédiate) et ensuite expliquer la raison du refus.
                       "N'ouvre pas la porte du placard" alors qu'il vient de l'ouvrir. Plutôt demander de fermer la porte (action immédiate) et ensuite expliquer la raison du refus.


    COOPERER est plus humain que OBEIR.
    COOPERER n'est pas un manque d'autorité.

    L'être humain, que sont nos enfants, a besoin d'être considéré en tant que tel. 



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